Les Normands, des Français pas comme les autres

Prudents, chicaniers, réservés, les Normands cultivent ou subissent, parmi les Français, une image distincte et ambivalente. La naissance de ce stéréotype puise ses racines dans un passé lointain. On en est venu à penser l’originalité normande comme un héritage de leurs ancêtres scandinaves. Une explication contestable.

Portrait des Normands

un Normand

Un type normand. Dessin d’Emile Bévat en 1844. Gallica/BNF.

« Parmi tous les habitants de la terre, je n’en ai presque point trouvé qui méritassent plus de louanges que les Normands ». Dès l’introduction de son livre Éloge des Normands, écrit en 1731, l’abbé François de Rivière témoigne son admiration. Dans son esprit, il suffit de constater combien la Normandie a produit d’artistes et de scientifiques renommés pour s’en convaincre. Les Normands ont donc de l’esprit et de l’érudition. Mais l’auteur s’attarde d’abord sur leurs qualités guerrières. Jadis leur duc Guillaume n’a-t-il pas conquis le royaume d’Angleterre pendant que des compatriotes se taillaient un État dans le sud de l’Italie et en Sicile ? En bon fils de Vikings, les Normands ne peuvent être que vaillants au combat.

Sous la plume de l’abbé de Rivière, mêmes les habituels défauts attribués aux Normands sont retournés pour devenir vertus. Oui, ils sont réputés être des « chicaneurs insupportables qui ne cherchoient que les procès » mais, justifie-t-il, ce vice traduit simplement leur vif sentiment de justice et leur aspiration à la perfection. Ce grief à l’encontre des Normands se retrouve dès la fin du Moyen Âge : selon le chroniqueur Thomas Basin, ces hommes règlent leurs affaires devant le tribunal pour la moindre broutille. L’abbé de Rivière rapporte enfin qu’on reproche aux habitants de la Normandie de n’oser « prononcer ni oui ni non, quand il s’agit d’affirmer une chose » (le fameux p’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non) mais s’ils parlent de manière aussi évasive, c’est parce qu’ils craignent de dire un mensonge. Quel scrupule !

Cent ans plus tôt, un autre auteur, Gabriel Du Moulin, reprend une critique assez proche, formulée par les étrangers : les Normands, en particulier les habitants du Bessin, du Cotentin et des environs d’Eu, ne seraient pas fiables ; ils se dédiraient ou ne tiendraient pas leur promesse. Voici une accusation plus grave mais, Normand lui-même, Du Moulin sauve l’honneur de ses compatriotes en considérant que ce défaut se limite à « la lie du peuple » et n’affecte pas « les personnes relevées et de mérite ».

Déjà au XVIIe siècle, on reconnait chez le Normand « un esprit subtil et doué de prudence ». Aussi les berne-t-on difficilement. A ce portrait finalement sympathique par ses nuances, la fin du XIXe siècle oppose une image plus virile.

Le supposé sang viking

A partir des années 1880, des écrivains et des intellectuels normands promeuvent le nordisme, l’idée selon laquelle il faille regarder du côté du Nord, la Scandinavie précisément, pour trouver les principales sources de l’identité régionale. De leurs ancêtres vikings, les Normands tireraient leur originalité, aussi bien leur physique, leurs mœurs, leur caractère, que leur « génie ». Ce nordisme, aussi appelé « mythe nordique », vante la « race normande » (on ne parle pas de vaches) dont le sang des anciens envahisseurs scandinaves irriguerait les veines. Cette représentation est discutable à plus d’un titre.

Outre le discrédit scientifique du concept de race, le nordisme pêche parce qu’il oublie la faiblesse numérique des Vikings qui ont colonisé la Normandie. La région n’a pas subi une « invasion » qui aurait bouleversé la composition de sa population. Ensuite, le nordisme nie les apports antérieurs et postérieurs d’autres immigrants dont l’installation a pu être plus diffuse ou plus discrète, sans être insignifiante. En plus de l’élément scandinave, l’ADN normand tient probablement du Gaulois, du Romain, du Franc, du Saxon, du Breton, de l’Anglais…, peuples eux-mêmes métissés. Des archéologues, des historiens comme jadis Lucien Musset ou aujourd’hui Pierre Bauduin, des linguistes comme Élisabeth Ridel minorent, sans l’exclure, l’influence culturelle des Vikings en Normandie. Les récents tests ADN conduits dans la Manche pourraient précisément mesurer la part de cette origine nordique.

Jean Mabire

Jean Mabire, promoteur du nordisme, lors de l’émission Apostrophes (INA).

Identifiant une « race normande », les chantres du mythe nordique ont parfois glissé dans le discours raciste. Enfants de Vikings, les Normands, les vrais – des blonds aux yeux bleus forcément –- appartiendraient à un peuple fort, conquérant et donc supérieur. Il y a une cinquante d’années, la revue Viking. Cahier de la jeunesse normande, fondée par Jean Mabire, relayait ce genre de vision. Un article témoignait d’une inquiétude face à la dégénérescence de la race et appelait, par des propositions douteuses, à un renouveau du sang normand :

  • Faire de notre terre normande une pépinière d’hommes.

  • Redonner à notre race sa force héréditaire en qualité et en quantité.

  • Mener une politique d’action biologique.

Que signifie cette dernière proposition ? Mieux vaut ne pas savoir.

Loin d’être un mouvement littéraire sans écho, et désormais sans voix, le mythe nordique imprègne encore les discours. Débarrassé en général des dérives idéologiques nauséabondes, il participe d’un chauvinisme régional plutôt inoffensif. Peut-être avez-vous entendu au stade d’Ornano ce chant de supporters du Stade Malherbe Caen :

« Notre identité vient de Scandinavie,
La force et le courage formèrent la Normandie
Rien ne pourra nous arrêter avec Thor à nos cotés
Nous sommes Normands, fiers et conquérants »

Le nordisme n’est pas mort.

A lire

Laurent Ridel

Historien de formation, je vis en Normandie. Ma passion : dévorer des livres et des articles d'historiens qualifiés puis cuisiner leurs informations pour vous servir des pages d'histoire, digestes et savoureuses. Si vous êtes passionnés de patrimoine médiéval, je vous invite vers mon second blog : Décoder les églises et les châteaux forts

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25 Responses

  1. Le Nordisme a toujours été minoritaire dans les définitions proposées par l’identité normande: Aristide Frémine est le grand responsable de ce second débarquement Viking dans l’historiographie normande en 1886 à un moment où il fallait fouetter le sang français pour préparer la revanche contre les Allemands après la défaite de 1870. Le discours majoritaire sur la Normandie a été celui des « antiquaires »: celui des historiens et des archivistes car depuis que la Normandie existe il y a eu un historien pour la raconter et des monuments pour la contempler, de Dudon de Saint Quentin à Arcisse de Caumont, l’inventeur de l’archéologie médiévale et de la notion de monument historique avec l’idée originale en avance sur son temps de refonder la Normandie en région culturelle patrimoniale pour le tourisme dès les années 1870.
    En revanche la recherche d’un éthnotype normand est ancienne: du chirurgien caennais Lepecq de la Clôture dès le XVIIIe siècle jusqu’à Léopold SEDAR SENGHOR qui transcende cette recherche dans une normandité poétisée: « la Normandie, dialogue des cultures et lyrisme lucide » en passant par André Siegfried (« Psychologie du Normand » 1955) qui a essayé d’extraire les caractères d’une mentalité voire d’une anthropologie normande spécifique à partir des vieux déterminismes climatiques et biologiques contestables et idéologiquement périmés: la fameuse formule encore prêtée à Tocqueville par Bernard Cazeneuve hier (15 mai 2017) sur le perron de Matignon « les Normands sont violemment modérés » est de Siegfried.

    Nous avons écrit récemment un livre sur la question de l’identité normande (« la Normandie c’est maintenant » co-écrit avec Chloé Herzaft et Florian Hurard avec une préface de Michel Bussi, éditions Les Milléniaux) et nous défendons la thèse suivante:

    1) l’identité normande est un exitentialisme non identitaire: un individualisme nourri par la matière normande. On n’est pas Normand, on le devient. Il ne s’agit pas d’être plus Normand que les autres mais d’être plus soi-même grâce à la Normandie. Etre Normand c’est un dandysme résume Michel Onfray en évoquant la figure d’un Barbey d’Aurévilly magnifiant ce pauvre Brummel mort à Caen…

    2) Le vrai socle incontestable de l’identité normande c’est le patriotisme constitutionnel normand fondé sur les valeurs du droit et coutume de Normandie que l’on peut considérer comme l’une des racines les plus profondes du libéralisme politique occidental: rien de moins ! C’est la raison pour laquelle un projet d’inscription du droit normand au patrimoine mondial de l’Humanité a été déposé auprès de l’UNESCO.

    • Laurent Ridel dit :

      Merci de participer à cette réflexion sur l’identité normande en partageant votre vision et de nombreuses références intéressantes. Au fil du temps (l’article date de 2 ans), plus je perçois un nordisme jusqu’au plus profond des siècles. Bien avant le XIXe siècle. Un Thomas Corneille au début du XVIIIe siècle et, faisons le grand écart chronologique, un Dudon de Saint-Quentin ont un discours mettant en valeur l’origine particulière des Normands par le sang.

  2. Blabla dit :

    Le nordisme normand est bien vivant et plus que jamais aux… États-Unis.

    Je suis canadienne française, donc j’ai évidement du sang normand. Alors j’ai eu la mauvaise idée d’adhérer à des groupes sur Facebook tels que « Vikings norman descendents » et « Descendents of Normandy ». Je croyais naïvement que c’était des groupes inofensifs de passionnés d’histoire et de généalogie. Il y avait aussi quelques normands français dans ces pages. Ces pages glorifient les canadiens français aussi, donc je trouvais cela flatteur, car ici au Québec on n’a pas l’habitude d’être admirés par des anglos, bien au contraire. Il existe une sorte de mentalité au Canada, selon laquelle, le canadien-français est « latin » impulsif et désordonné, tandis que l’anglais est un européen du Nord-Ouest pragmatique et ordonné. Mais je savais bien au fond que ces gens-là croient à un fantasme, mais à force que les lire j’ai compris que j’avais affaire à des suprémacistes de la « race nordique » fantasmée.

    Je vais vous expliquer sur quoi repose cette passion américaine pour les normands. Il y a plusieurs raisons:
    Ici en Amérique du Nord, nous sommes nombreux à avoir le sentiment d’être déracinés et de vivre au mauvais endroit, sur une terre qu’on nous repproche à tout bout de champ d’avoir volée aux indiens. Être nord américain c’est vivre sur un continent nouveau, loin de notre histoire européenne et on en rêve tous et on veut tous y aller. Jusque là il n’y a rien de malsain à notre quête des racines.

    Ces américains descendents des anglais, donc des normands qui ont conquérit l’Angleterre, et ils se prétendent tous être les descendants de Rollon et de Guillaume le Conquérant.

    En plus, en Amérique du Nord, il y a un engouement pour les test d’ADN généalogiques commerciaux comme 23andme, que vous avez moins en France car ils sont interdits chez-vous et vous avez plus de tabous que nous sur la question.

    J’ai fait ce test, ainsi que de nombreux québécois, et nos résultats sont équivalents dans les pourcentages qui définie notre « etnicité » (test d’adn autosomale). La plupart des québécois d’origine française ont 0,5 à 1% de d’adn scandinave en moyenne, malgré que la Normandie soit notre province ancestrale principale. Mais la grosse surprise de ces test est notre pourcentage très élevé dans la catégorie « Irish/British » (20 à 30% en moyenne), plus élevée que la catégorie « French/German », sans que nous ayons d’ancêtres anglais et irlandais au Canada (Je n’en ai pas du tout dans mon arbre généalogique). Donc d’où vient tout ce sang anglais? Logiquement, de Normandie.

    J’ai expliquée aux gars des groupes nordistes normands, preuves d’adn à l’appui, que nous ne sommes pas beaucoup des Vikings, mais beaucoup plus proche des anglais. S’il y a de vrais descendants de Vikings en Normandie aujourd’hui, ils sont sûrement minoritaires et localisés dans quelques villages sur la côte seulement. Comme je devais m’y attendre, ils ont très mal réagit. Là j’ai vu à qui j’avais vraiment affaire. Des nordistes « white supremacists américains. Ce sont des gens terrifiants et dangereux aux États-Unis, et votre chère Normandie alimente leur idéologie!

    Cet engouement pour les normands est relié à l’engouement pour les vikings en général, qui est la base du suprémacisme nordique et d’organisations d’extrême droite anti-immigration telles que les « Soldats d’Odin » importés au Canada et aux États-Unis de la Scandinavie.

    • Laurent Ridel dit :

      Merci pour ce commentaire passionnant qui donne un éclairage étranger sur le nordisme.

    • yvon Forget dit :

      lorsque vous parlez des white supremacists américains..vous faites sûrement allusion aux WASP (White Anglo Saxon Protestant)

    • Hrölfr Thorvald dit :

      Bonjour à tous j’ai découvert le test ADN dernièrement et j’ai fait le test. Je suis né en Normandie mais parents sont normaux et j’ai voulu savoir si il y avait de l’ADN Scandinave.
      J’ai donc commandé un test que j’ai reçu et après quelques semaines j’ai reçu mes résultats il y a quatre principaux ADN chez moi l’italien à 16,5%, l’anglais à 44,3% le scandinave à 17,9% et Germanique 21,3%.

      • Laurent Ridel dit :

        Merci pour ce témoignage. Je suis surpris que ces tests arrivent à déterminer des origines aussi précises que la nationalité (italien, anglais).

        • John Le Garignon dit :

          M. Ridel, ces tests ne servent qu’à identifier des groupes ethniques mais pas des nationalités. Ils sont utiles pour avoir une approximation de ses origines ethniques mais ils n’enferment pas les gens dans des frontières politiques précises.

  3. doudement dit :

    L’adn doit se modifier au long des siecles et peut-etre le lieu ou vous etes. Quand aux vikings ils ont remonter la seine tout au long des siecles a partir du 8siecles au 12 _13 siecle et ils sont venus pas avec une dizaines de guerriers mais voir 1000 ou plus de guerriers ils ont investits les deux rives de la seine ,pour moi les normands sont les heritiers des vikings. bien sur ils y a moindre traces de leurs installations que les romains donc point de vue touristique il faut mieux avoir des cirque en pierre que des cendres dues aux ancetres

  4. doudement dit :

    pour moi j ai toujours ressenti depuis ma tendre jeunesse l ame vikings et je ne suis pas seul a penser ça

  5. doudement dit :

    pour répondre a cette dame canadienne vous avez eu affaire avec des imbéciles et ça ont peut rien y faire mais pensez qu il y a des gens par le monde très symphatique et que nous somme là sur cette petite planete que pour un temps alors il faut mieux ètre aimer et aimer son prochain une chose est sur! nous sommes tous terrien et la quoique ont en dise mes amitiés

  6. Peuimporte dit :

    2 points sur cette fameuse histoire d’ADN.
    D’une part plus de 50 générations nous séparent des invasions vikings, et presqu’aucun groupe qui en descend ne peut prétendre avoir été à l’abri de « recombinaisons », issues de migrations ultérieures. Par conséquent, quel peut être le groupe de référence et sa validité ?
    Ensuite, ces tests ayant connu un succès commercial incroyable ont même été réalisés par des noirs américains qui peuvent crânement afficher 33 % de « sang viking ».
    Je me demande vraiment si des tests de contrôle -requis dans tout protocole scientifique qui se respecte- ont bien exclu par exemple que des Amérindiens d’Amazonie, des Aïnous du Japon, ou bien des Hottentots ont bien des % nuls. Quelque chose me dit que non, et ces tests ne valent pas tripette…!

  7. Dorian Severin-Eudes dit :

    Concernant encore une fois cet affaire de patrimoine génétique: les tests préliminaires indiquent une prévalence de plus chez plus de 50% des participants d’halogroupes prédominant chez les populations scandinaves, ou à tout le moins germaniques.
    [Pour des marqueurs spécifiques aux scandinaves la prévalence tombe à 8%]
    https://inventorybag.com/blogs/normandescendants/viking-dna-results-in-normandy
    Il s’agit cependant d’un échantillon très limité (89 personnes!) spécifiquement sélectionnés pour leur patronyme évoquant déjà par voie de généalogie et géographie, une ascendance de colon Viking.
    https://www2.le.ac.uk/projects/impact-of-diasporas/projects-1/the-historical-genetics-of-the-cotentin-peninsula

    L’essentiel de cette étude tiens justement à déterminer l’étendue de la colonisation, et la proportion de la mixité entre colons et natifs, qui est loin d’être connue

  8. Murielle Lhote dit :

    Normande née de Normands…
    Je pensais être viking…et merci à votre ouverture d’esprit..nous sommes très saxons.. peut-être. Quoiqu’il en soit…pour avoir une bonne connaissance des anglais et des Irlandais….
    Ça marche très vite entre Irlandais et Normands…
    Comme une famille…. ils sont plus proches et semblables à nous que les saxons. ..l’Histoire peut expliquer.
    Cette….haine,/amour avec les anglo-saxons.
    Mais que dire de cette reconnaissance quasi-intantanee des Normands et des Irlandais ( du Sud)? Drôle de sentiment…d’,appartenance…

  9. Luc Bournier dit :

    Il faut arrêter le délire ! La Normandie est une région riche et convoitée depuis le début de son histoire. Elle est riche par ses terroirs agricoles et par sa proximité avec Paris grâce à l’estuaire de la Seine.
    Il est donc normal que des Celtes, des Romains, des Bretons, des Vikings, des rois de France ont voulu contrôler ce territoire.
    Donc l’identité normande n’a pas pas de gènes mais un territoire partagé par ceux qui veulent y vivre et qui y sont attachés.
    Aujourd’hui, comme dans le passé, la Normandie est un territoire ouvert sur le monde et qui doit assumer les migrations, le Brexite, les changements climatiques … Nous ne sommes pas seuls au monde !

  10. Bertrand Pépin dit :

    Les descendant de Viking;;; Rollon & Gisèle de par la mère; mes ancêtres !!

  11. Auger Denise dit :

    J’aimerais entendre le chant du menestrel Taillefer accompagnant l’armée de Guillaume à la bataille d’Hastings ou à défaut lire les paroles. Merci beaucoup

  12. lars.lanctvheit dit :

    En réponse au pseudo « blabla ».
    Tout d’abord madame « ben le boujou » !
    Merci pour votre témoignage fort intéressant.
    Pour aller dans votre sens l’image stupéfiante que tous ont pu voir lors des évènements de l’attaque du capitole par des supporters de Donald Trump de cet individu athlétique doté d’un casque à cornes et vêtu d’une peau de bête, poitrine nue avec un tatouage religieux viking Odiniste le valknut (3 triangles entrelacés) or ce personnage ridiculement caricatural interpelé peu après par la police portait un nom à consonance « italienne » !!
    Ce qui démontre le niveau épais de crétinisme, d’inculture et d’ignorance de certains américains « blancs » à la recherche de leur propre identité quitte à l’inventer au profit de valeurs xénophobes.
    Autre petit plaisir savoureux.. le saviez-vous ?
    Québec:
    Préfixe Qué=Quel en langue normande romane.
    Suffixe Bec=fleuve ou rivière ou cours d’eau en langue normande vieux norrois ou norrönt.
    Un « étonnant hasard » sachant que les marins Normands naviguant sur le fleuve St Laurent pensaient encore être en mer et non pas sur un fleuve immense d’autant plus que ces derniers étaient partis de Honfleur l’endroit ou le fleuve Seine est d’une grande largeur.
    Québec ! s’exclamèrent alors ces marins lorsqu’ils s’aperçurent de leur méprise !
    Alors légende ou réalité ?
    Merci à tous !

  13. Leboucher dit :

    merci pour vos commentaires qui sont intéressants,
    Je suis née et j’ai toujours vécu sur la manche, mes parents aussi, mes grands-parents aussi, mais je n’ai pas pour autant besoin de savoir mes origines, je suis simplement curieuse par l’histoire des Normands. L’ ADN peut nous guider sur les mouvements des migrations de nos ancêtres qui cherchaient surement à survivre avant tout ou alors ils partaient à la conquête d’un territoire au nom
    d’une religion, d’un roi. Peut-on se réjouir et être fier d’une invasion,
    avec les conséquences qu’elle entraine.
    L’important est de la connaitre notre Histoire pour en tirer des leçons.
    Qui peut me parler de la bataille de Val ès Dunes?
    Personne ne s’étend sur le sujet, cet événement fait pourtant partie de notre histoire.
    J’attends vos commentaires.

  14. Chauvicourt dit :

    Merci pour tous ces commentaires ; né au Breuil, près de Pont L’eveque, elevé dans le pays d’auge, études à Lisieux où j’ai fait mes études avec de petits camarades Hamel, Hache, Faux, Dentu, Fromage, tous noms pittoresques et parfois bien normands, je me sens tout à fait normand, de père normand et de mère polonaise ! Mais, sérieusement mon amour de l’histoire normande, de ses exemples et valeurs, le respect de l’individu, de « mon droit » (cf. l’anecdote de l’inhumation de Guillaume avec la revendication du propriètaire du terrain), notre humour bien décapant m’ont toujours fait, avec aussi le goût de l’aventure, me sentir très normand; On a même un petit gêne roux qui se balade dans la famille. Sans doute beaucoup d’acquis dans tout cela, mais bien sûr, on se sent culturellement très normand, et très fier de notre histoire ; la dernière guerre a hélas ravagé tout notre patrimoine, notamment tout l’ouest de la région ce qui a surement nui à la continuité culturelle.
    Et puis aussi, on aime bien les anglais (même si cela a parfois été compliqué), n’y sommes nous pas « chez nous » ?

  15. Dekerablee dit :

    Pourquoi pas ..

  16. Damiens fx dit :

    Si t es pas Normand…t es pas normal

  1. 12 juillet 2019

    […] Les Normands adorent leurs boissons à base de pommes, notamment le cidre, le pommeau et le calvados qui est le brandy local. Promenez-vous le long de la célèbre Route du Cidre pour une dégustation des plus authentiques. […]

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