Le Néolithique : la révolution lente

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Menhir de Neaufles-Auvergny (Eure), surnommé la pierre de Gargantua

Révolution il y a puisque des colons venus surtout de l’est apportent en Normandie des savoir-faire fondamentaux tels l’agriculture, l’élevage et la poterie. Mais révolution lente car ces inventions se diffusent sur plusieurs centaines d’années, probablement il y a 5500-5000 ans.

L’homme préhistorique commence donc à défricher les forêts pour y étendre des champs de céréales et des pâturages à moutons et à bovins. Il n’a plus la contrainte de mener une vie nomade à la poursuite des troupeaux sauvages. Désormais il peut se fixer en vivant de ses moissons et de ses bêtes. La sédentarisation donne naissance aux premiers villages dont les fouilles menées récemment à Poses et à Colombelles ont révélé deux exemples. Grâce à une alimentation plus diversifiée (produits laitiers notamment), la population croît fortement et s’étend à l’ensemble du territoire.

Au Néolithique remontent les monuments les plus anciens de Normandie. Il s’agit principalement de grandes sépultures collectives. Les formes les plus connues et les plus impressionnantes sont les cairns (à Fontenay-le-Marmion par exemple) et les allées couvertes, plus tardives (à Dampmesnil ou à Passais-la-Conception).

Si les grandes pierres peuvent servir à élever des sépultures monumentales, les plus petites restent utilisées pour la fabrication d’outils. À Bretteville-le-Rabet, les archéologues ont retrouvé des mines de silex intensivement exploitées. Le gisement était destiné exclusivement à la production en série de lames de hache.

La préhistoire s’achève en Normandie avec l’apparition des premiers objets métalliques (d’abord en cuivre, puis en bronze, enfin en fer) qui vont progressivement remplacés les outils et les armes en pierre ou en os. Cet âge des métaux commence vers 2300 avant J.-C.


 Des tombes néolithiques : Fontenay-le-Marmion

Ce village de la plaine de Caen est connu pour abriter deux exceptionnels cairns. Le plus grand mesure 43 m sur 31 et devait s’élevait à 8-10m. Les tertres sont percés d’ouvertures qui mènent chacune à une chambre funéraire par l’intermédiaire de couloirs parementés. Ces tumulus servaient donc de sépultures collectives. Ils prouvent l’attention que l’on pouvait accorder à certains morts et révèlent donc le début d’inégalités sociales dès le Néolithique.

Menhirs et dolmens

menhirAlors que les Égyptiens élevaient les pyramides, dans le même temps les Européens de l’ouest dressaient aussi de grands blocs de pierres pour leurs défunts : les mégalithes. Ces derniers, à la différence des blocs des pyramides, n’étaient généralement pas taillés. Ils étaient disposés soit debout (dans ce cas ce sont des menhirs) soit posés sur des dalles plantées verticalement (ce sont alors des dolmens). Contrairement à une idée reçue, les Gaulois n’ont rien à voir avec ses constructions. Ils arrivent plus tard


 La Normandie avant les Normands

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